La réallocation

Découper le plan temps-fréquence



Partition

Sur l'exemple ci-dessous, les vecteurs de réallocation semblent tous pointer vers le centre d'une des deux composantes comme pour nous indiquer la direction à prendre pour descendre dans un puits de potentiel dont le "centre" de la composante serait le fond. C'est ce que l'on peut démontrer dans le cas d'une fenêtre gaussienne à variance unité. Dans ce cas précis, le champ des vecteurs de réallocation dérive exactement d'un potentiel scalaire et suit donc la ligne de plus grande pente de ce potentiel.



A partir des éléments précédents, on peut imaginer une extension du principe de la réallocation : considérons que chaque point du plan temps-fréquence est une particule, et mettons en mouvement chacune de ces particules en lui donnant pour vecteur vitesse le vecteur de réallocation en ce point. Nous obtenons ainsi une méthode qui déplace de manière continue chaque contribution temps-fréquence et que nous avons appelée la réallocation différentielle (Chassande-Mottin et al., 1997).

Si le champ des vecteurs de réallocation dérive d'un potentiel, le système dynamique constitué de toutes les particules est purement dissipatif. Toutes les particules vont donc finir leur course dans le (ou les) fond(s) du potentiel que l'on appelera attracteur(s): dans l'exemple ci-dessus, ce sont les points bleu et rouge. Il devient alors naturel d'affilier à chaque composante du signal un attracteur et une zone d'attraction. On vient ainsi de réaliser une partition du plan temps-fréquence.

Une telle partition peut donc servir de base pour diverses opérations de post-traitement. On peut l'utiliser comme dans l'exemple ci-dessus pour reconstruire chaque partie du signal indépendamment les une des autres. (en vert, la composante originale; en rouge ou bleu, sa reconstruction).

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