Les premiers résultats de la mission spatiale ASIM pour étudier les Terrestrial Gamma Ray Flashes, et les faisceaux d'électrons associés

Les orages sont des sources de phénomènes transitoires intenses, dans le domaine visible, mais également dans le domaine des rayons X et gamma. Une petite fraction des décharges se produisant dans les orages est en effet capable de générer des flashes de photons X et gamma appelés "Terrestrial Gamma Ray Flashes" (TGF). Ils sont produits typique autour de 15 kilomètres d'altitude, avec une durée de 200 microsecondes, et des énergies allant jusqu'à 30-40 MeV. Pour atteindre l’espace, le rayonnement gamma doit traverser une grande quantité d’atmosphère, et est donc en grande partie absorbé (moins de 2 % du flux initial est capable d’atteindre l’espace), en produisant des électrons et des positrons énergiques (par diffusion Compton et production de paire), dont une partie est capable de s'échapper de l'atmosphere, pour ensuite se propager dans l'ionosphere et la magnetosphere. L'impact potentiel de ces derniers sur les ceintures de radiation n'a pas encore été caractérisé.
La mission ASIM (Atmosphere-Space Interaction Monitor) de l'ESA a été placée avec succès sur la Station Spatiale Internationale en Avril 2018.
Cette dernière est la toute première mission, en activité, dédiée à l'étude des TGF. Dans présentation, je parlerai des premiers résultats de la mission ASIM, qui a pu détecter environ 250 TGFs et 2 faisceaux d'électrons entre Juin et Mars 2018, avec une qualité sans précédent, incluant deux détections simultanées avec le télescope spatial Fermi.

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Thunderstorms are sources of intense transient phenomena, in the visible, but also in the X and gamma rays. A small fraction of discharges occurring in thunderstorms is able to produce flashes of X and gamma photons called "Terrestrial Gamma Ray Flashes" (TGF). They are typically produced around 15 kilometers altitude, have a duration of 200 microseconds, and energies up to 30-40 MeV. To reach space, the gamma radiation must pass through a large amount of atmosphere, and therefore is mostly absorbed, producing a large quantity of energetic electrons and positrons (through Compton scattering and pair production). A fraction of them is able to escape from the atmosphere, and can then propagate in the ionosphere and the magnetosphere. Their potential impact on the radiation belts has not yet been characterized.
The ASIM (Atmosphere-Space Interaction Monitor) mission was successfully docked on the International Space Station in April 2018.
This last is the first mission in activity dedicated to the study of TGFs. In this presentation, I will talk about the first results of the ASIM mission, that was able to detect 250 TGFs and 2 associated electron beams, between June and Mars 2018, with unprecedented quality, including two conjugate détections with the Fermi space telescope.

Dates: 

Mardi, 30 avril, 2019 - 14:00 to 15:00

Localisation / Location: 

APC

Salle / Local: 

454A

Nom/Prénom // Last name/First name: 

David Sarria

Affiliation: 

University of Bergen

Equipe(s) organisatrice(s) / Organizing team(s): 

  • Astrophysique à Haute Energie